Le grog, un remède de grands mères

Pour un vrai grog, mettre dans la casserole 10 pierres de sucre, 1 verre d’eau-de-vie de région ou de rhum, mettre le feu, faire flamber.

« Tout doit être mélangé et chauffé ensemble et en même temps. S’il est fortement brûlé, il ne sera pas aussi fort, mais c’est meilleur, cela donne un sirop assez épais, l’alcool est brûlé. »

« Quand la sueur on voit arriver, le médecin peut s’en aller. (Gascogne)

– Pour la grippe, « se coucher et bien transpirer ». Pour les rhumes, les coups de froid.

La tisane d’anis vert et fenouil

Prendre 1 cuillère à café de graines fraîches de fenouil par tasse ou 2-3 cuillères par bol, 2 pincées de graines de fenouil et d’anis vert (Pimpinella anisum). Ver­ser de l’eau bouillante dessus, laisser infuser, boire 2-3 tasses par jour. Mettre entre deux tranches d’oignons du sucre candi, puis faire fondre le sucre obtenu dans une infusion d’anis vert, faire bouillir quelques minutes. (Béarn, Lorraine)

– Pour l’aérophagie, la diarrhée, les digestions lentes, les fer­mentations.

Pour faire revenir les règles, pour les nourrices qui manquent de lait. Boire trois cuillerées à café plusieurs fois par jour. Pour le rhume, la toux, les maux de gorge.

Huiles Essentielles : L’arbre à Thé

Nom latin ou botanique: Melaleuca altemifolia
Famille: myrtacées
Origine: Australie
Partie utilisée: les feuilles
Usage: interne et externe

Indications: fièvre, grippe, affections hivernales, maux de gorge, mycoses de la peau et des ongles, aphtes, herpès, infections urinaires, toux, acné, sinusite, can­didose, boutons de fièvre, cystite, verrues, bronchite

Propriétés de l’huile essentielle: antivirale, antiseptique, bactéricide, fongicide, anti-infectieuse, balsamique, cicatrisante, stimule les défenses immunitaires

Autres usages: beauté, maison, cuisine

Précautions: sans avis médical, l’huile essentielle d’arbre à thé est déconseillée aux femmes enceintes, à celles qui allaitent, aux enfants en bas âge et aux per­sonnes ayant la peau sensible. Évitez de la mettre en contact avec les yeux et les muqueuses.

L’eau bouillie, le désinfectant des grand-mères

« Eau : en latin aqua, ancien français me, eaue, aive, eve. » (Dic­tionnaire étymologique) Faire des compresses très chaudes pour l’enrouement. (Lor­raine)

Mettre un verre d’eau tiède du côté où on a mal. (Dauphiné)

Ajouter une poignée de sel et faire un bain, ou encore de l’eau, du miel et quelques gouttes de citron (Citrus lintonurn). C’est désinfectant. (Béarn, Normandie)

« L’eau bouillie sauve la vie, gâte la miche, lave Ies boyaux, trempe le pain, ne fait plus rien. » (Guyenne, Languedoc)

« Le guérisseur a dit que si on a une peau malade de psoria­sis, eczéma, après avoir pris une douche ou un bain à l’eau de la ville, remasser toute place malade à l’eau bouillie. »

Faire des gargarismes d’eau tiède salée pour les maux de dents et Ies maux de gorge.

Le baume du samaritain

Mettre une cuillère à bouche d’huile, une cuillère à bouche de sucre en poudre, une cuillère à bouche de vin rouge, mélanger l’huile et le vin rouge sucré, faire bouillir le tout à petit feu.

Ce remède très ancien, d’usage externe, fait référence aux Evangiles où un homme agressé et abandonné est secouru par un samaritain qui panse ses blessures et le met à l’abri.

– Poser à froid sur les clous (abcès).
– Pour les petites blessures, écorchures enflammées, aphtes, gencives douloureuses.

Le lait de poule

Remplir un petit bol de lait doux, mélanger avec 1 jaune d’oeuf battu ; on peut aussi mettre 1 sachet du sucre vanillé ou une cuillerée de miel ou, pour les adultes, 1 cuillère de porto ou du vin blanc.

Quand on est malade, en prendre un bol tous les matins à jeun. « Toute boisson heureuse est un lait maternel » (G. Bachelard) – Pour les enfants, les personnes âgées, à prendre par période de 10-15 jours. Mélanger un jaune d’oeuf dans du Lait ou du café noir avec du sucre et du miel, sans s’arrêter jusqu’à ce que l’œuf disparaisse.

Fortifiant. Ce remède vient du Vercors

Le cataplasme à l’oeuf

Mélanger du persil, un jaune d’oeuf et de la mie de pain, comme pour farcir une volaille, cela donne un cataplasme bien tendre.

La mie de pain, bouillie dans le lait, portait le nom de papain. Elle servait de bouillie pour l’alimentation des petits enfants, mais pouvait tout aussi bien devenir remède ; on ajoutait alors des copeaux de savon de Marseille, on remplaçait le lait par de la crème.

« Pour les épines enfoncées, appliquer le soir, le lendemain matin l’épine est arrachée. »

Quelques recettes pour purger et purifier son corps

1) Pour se rafraîchir au printemps, à l’automne : soupes de chou vert, aux herbes.

2) Pour dégager l’intérieur après les nourritures riches de l’hiver : tisane de bardane, salades de pissenlit, de porcelle enracinée.

3) Pour se purger, se nettoyer du mauvais, pour nettoyer l’organisme : tisane d’absinthe, vin d’aigremoine.

4) En cas d’abcès : tisane de feuille de noyer, vin de pensée sau­vage.

5) A boire pendant les purges : bouillon de légumes, eau d’oseille, eau de racines de pissenlit, tisanes de mauve et guimauve, de menthe, de verveine et thé.

6) Pour redémarrer après les purges : bouillon de légumes, eau d’oseille.

Vieux remèdes : le vin de camomille

La camomille romaine ou camomille double est une variété hor­ticole de la camomille noble, camomille d’An­jou. Elle possède des fleurs blanches, très odorantes, la saveur amère et aromatique. La cueillette se fait dès le mois de juin jusqu’en septembre. Elle a des propriétés stimulantes et anti­spasmodiques, antirhumatismales sous forme d’huile.

Mettre à macérer 5 à 6 semaines dans 1 litre de vin blanc 10 têtes de camomille romaine, fraîches si possible, à défaut sèches (en vente en pharmacie), le zeste d’écorce de 2 oranges non trai­tées. Filtrer et sucrer au goût après avoir détaillé le zeste.

S’utilise comme apéritif et digestif.

Vieux remèdes : la pommade à l’avoine noire

Les grains d’avoine sont à l’état naturel brun-jaune, rougeâtres ou noirs à maturité. Ces der­niers étaient recherchés pour leur activité estimée supérieure. En utilisation externe, l’avoine a des propriétés émollientes et adou­cissantes. Prendre un morceau de panne de lard à placer au-dessus d’un bol, déposer des grains d’avoine noire en les piquant directement sur la panne, enflammer l’ensemble et laisser se déposer la graisse dans le bol. Faire rafraîchir et se solidifier, prendre la pommade qui s’est formée. Utilisée pour adoucir les peaux sèches, squammeuses, irritées. Pour les démangeaisons.